Udo : le légume traditionnel spikenard Une plongée dans la culture des légumes au Japon

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Actualisé: 11 juillet 2025
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Table des matières :

    Résumé

    Udo, connu sous le nom de spikenard japonais, est un légume de montagne très apprécié au Japon au début du printemps. Cette plante vivace, appelée Aralia cordata, est emblématique de la culture culinaire japonaise grâce à sa texture croquante unique et sa saveur douce avec une légère amertume. Cultivé selon une méthode traditionnelle dans des fosses profondes et sombres appelées «室» (muro), ses tiges blanches restent tendres et sans amertume, ce qui en fait un ingrédient délicat et recherché. Originaire du Japon et présent dans les forêts et montagnes, l’udo possède une forte valeur culturelle : il symbolise le printemps et le renouveau, notamment dans la région de Tokyo où il fait partie des légumes traditionnels d’Edo. Utilisé dans des plats locaux simples et raffinés, il évoque la saisonnalité chère à la gastronomie japonaise et accompagne les rituels anciens, comme les cérémonies du thé et les fêtes shintoïstes.

    Udo (ウド, écrit 独活), également appelé spikenard japonais ou udo de montagne, est l’un des légumes sauvages du printemps les plus prisés au Japon. Cette plante herbacée vivace, classée botanique sous le nom Aralia cordata, occupe une place particulière dans le patrimoine culinaire et la culture de la cueillette du pays. Ce qui rend le udo particulièrement fascinant, c’est sa méthode de culture singulière et la texture délicate et croquante qui résulte des techniques traditionnelles de production.

    En tant que personne vivant au Japon depuis 2020, j’ai eu le plaisir de goûter le udo sous différentes formes tout au long du printemps. La première fois que j’ai découvert ce légume, c’était dans un petit restaurant familial du quartier traditionnel d’Asakusa à Tokyo. Le chef l’a servi en accompagnement avec une sauce légère vinaigrée au miso, et j’ai immédiatement été interpellé par son profil aromatique unique – un équilibre parfait entre douceur légère, amertume subtile et un croquant incroyablement satisfaisant qui m’a rappelé les meilleurs légumes japonais que j’aie goûtés.

    Le printemps est une saison stimulante pour les amateurs de légumes au Japon, et le udo incarne l’essence de la cuisine de saison, centrale dans la culture alimentaire japonaise. Selon Food Sake Tokyo, « Le printemps est une période d’excitation pour les amateurs de légumes au Japon. Udo (Aralia cordata) est le spikenard. Il est cultivé ici à Tokyo, dans la région où nous vivons. Il est cultivé sous terre et les tiges sont blanches ou légèrement vertes » [1].

    Qu’est-ce que le Udo ?

    Le udo est l’un des rares légumes indigènes du Japon, avec des populations sauvages trouvées dans les bois et les zones montagneuses du pays. Classée botanique sous le nom Aralia cordata de la famille des Araliaceae, cette plante vivace produit des tiges tendres et comestibles, récoltées au printemps lorsqu’elles sont les plus délicates et savoureuses. Les parties comestibles comprennent les jeunes pousses (bourgeons) et les tiges pelées (pétiole), la partie la plus fréquemment consommée étant les tiges creuses, semblables à du céleri.

    L’aspect le plus remarquable de la culture du udo est la méthode traditionnelle utilisée pour obtenir des tiges de la plus haute qualité. Les agriculteurs cultivent le udo dans de profondes fosses sombres appelées « 室 » (muro), pouvant atteindre 3 à 4 mètres de profondeur. Cette technique unique garantit que les tiges restent d’un blanc pur et développent leur saveur douce caractéristique sans l’amertume qui apparaîtrait si elles étaient exposées à la lumière. Selon la base de données culinaire officielle du gouvernement japonais, le udo est « 日本原産の野菜のひとつ » (l’un des légumes indigènes du Japon) [2].

    Grâce à ce procédé minutieux, les tiges de udo sont blanches, tendres, peu astringentes, avec une saveur douce caractéristique et une texture croquante et juteuse unique parmi les légumes japonais. Les tiges mesurent généralement de 30 à 60 centimètres de long, 1,5 à 3 centimètres de diamètre, présentent une peau lisse et parfois quelques stries longitudinales fines. Le cœur creux rend sa structure légère mais résistante, parfaite pour de multiples usages culinaires.

    Importance culturelle et saisonnière

    Le udo a une profonde signification culturelle au Japon comme annonciateur du printemps. Ses pousses émergent en mars, marquant le début de la saison des légumes sauvages de montagne (山菜, sansai) et signalant l’arrivée du temps plus doux et des saveurs fraîches de la saison. Cette connexion avec le changement des saisons est au cœur de la culture alimentaire japonaise, où l’on célèbre et intègre les ingrédients de saison dans des plats traditionnels.

    Dans la région de Tokyo, le udo cultivé est depuis longtemps considéré comme l’un des « 江戸東京野菜 » (légumes traditionnels d’Edo-Tokyo), apprécié pour ses racines historiques et son lien avec la culture locale. Depuis la fin de l’époque d’Edo, plusieurs quartiers autour de Tokyo cultivent le udo dans des fosses obscures, produisant ainsi des pousses pâles et tendres très appréciées sur les marchés locaux. Historiquement, le udo était considéré comme un stimulant digestif et tonique printanier ; lors de rites shintô ou de la cérémonie du thé, les premières pousses de udo symbolisent le renouveau et le cycle de la vie.

    Au fil de mon séjour au Japon, j’ai appris à quel point l’alimentation saisonnière fait partie intégrante de la culture. Quand le printemps arrive, on sent l’excitation générale à l’approche des premiers udos de la saison. C’est un peu comme dans d’autres pays pour les premières fraises ou asperges, mais avec une signification culturelle encore plus forte. Certaines municipalités organisent même des « 山菜まつり » (festivals de légumes sauvages) avec des plats à base de udo et des sorties découverte de la cueillette.

    Répartition géographique et régions de culture

    Le udo pousse à l’état sauvage de Hokkaidō au nord jusqu’à Kyūshū au sud, partout où il y a des forêts tempérées. Il prospère dans les climats tempérés et frais, présent autant à l’état sauvage qu’en culture dans tout le Japon. Chaque région propose des caractéristiques propres :

    • Hokkaidō : Conditions fraîches, proches de l’alpin, donnant des pousses robustes et épaisses, très aromatiques
    • Région du Tohoku (Aomori, Akita, Yamagata) : De nombreux villages de montagne proposent des sorties cueillette en mars-avril
    • Région du Kantō : Les banlieues de Tokyo comme Tachikawa et Hidaka City comptent udo sauvages et cultivés
    • Chūbu & Hokuriku : Collines de Niigata et Toyama réputées pour la cueillette d’udo de première qualité
    • Chūgoku & Shikoku : Rives et vallées ombragées d’Okayama et Kōchi abritant des pousses recherchées

    La ville de Hidaka, dans la préfecture de Saitama, est particulièrement réputée pour son udo local. Selon leur site officiel : « 日高市のうどは、土の中に深く掘り起こした『うど』(地下茎)で育ったため、真っ白で柔らかく、あくが少ないのが特徴です » (« Celui de Hidaka pousse profondément dans la terre sur des rhizomes, ce qui donne des tiges blanches, tendres et peu amères ») [3].

    J’ai eu l’occasion de visiter certaines de ces régions en voyageant au Japon, et c’est fascinant de voir les méthodes traditionnelles toujours utilisées aujourd’hui. Les fosses profondes et le contrôle rigoureux de la lumière témoignent du soin extrême apporté à cette délicatesse saisonnière.

    culture du udo

    Cueillette et récolte traditionnelle

    La cueillette traditionnelle du udo sauvage demeure répandue dans les campagnes et les zones montagneuses du Japon. Sur les pentes boisées, le udo sauvage émerge naturellement au printemps, et les cueilleurs récoltent souvent les jeunes pousses là où cela est autorisé. Les conditions idéales sont un climat frais et humide, une terre toujours humide, et des températures modérées (5-15°C), d’où sa prédilection pour les vallées et plateaux de montagne.

    La ville de Mishima dans la préfecture de Fukushima propose un excellent exemple d’expérience organisée de cueillette. Leur programme « 里山散策&山菜収穫 » permet aux participants de « 里山を散策しながら自生している山菜(こごみ、わらび、うど、ふき等)採りを行います。収穫した山菜はお持ち帰りできます » (« Examiner la colline satoyama et cueillir des légumes sauvages – kogomi, warabi, udo, fuki, etc. Les légumes ramassés peuvent être rapportés chez soi »).

    Lors de ma propre expérience de cueillette à Fukushima, j’ai été impressionné par l’habileté qu’il faut pour reconnaître les bonnes pousses et la délicatesse nécessaire pour les récolter sans nuire à la plante. Les guides insistaient sur l’importance des pratiques durables pour que la plante continue d’exister pour les générations suivantes. Cette expérience pratique m’a permis d’apprécier encore davantage la connexion entre traditions culinaires et respect de l’environnement au Japon.

    Usages culinaires traditionnels

    Au Japon, le udo est apprécié pour son croquant et sa saveur subtile, et il entre dans différentes préparations traditionnelles. Seules les tiges proches du sol sont consommées ; feuilles et extrémités sont généralement écartées en raison de leur amertume et texture plus grossière. Les tiges creuses et jeunes pousses se retrouvent dans des plats traditionnels comme modernes, les parties utilisées étant toujours les bourgeons récoltés avant ouverture et les tiges pelées pour retirer la surface fibreuse.

    Tempura

    Une préparation classique, les pousses ou tiges pelées sont panées légèrement et frites. Cela donne un extérieur croustillant et un intérieur aromatique, légèrement amer qui met en valeur la texture du udo. Selon Food Sake Tokyo, « c’est délicieux en tempura, comme servi chez Nihonbashi Tenmatsu » [4]. Le udo en tempura est particulièrement populaire dans les restaurants traditionnels et les izakaya au printemps.

    Udo no Sumiso-ae (うどの酢味噌和え)

    Cette spécialité de Tokyo consiste en des tiges de udo blanchies, assaisonnées avec une sauce miso-vinaigrée rehaussée d’umami. Ce mets rafraîchissant met en valeur le croquant naturel du udo, alliant légèreté, fraîcheur et l’esthétique des tiges blanches nappées de sauce pastel. C’est un de mes modes de dégustation favoris : la combinaison vinaigre-miso exalte parfaitement la saveur du légume. Le plat est très apprécié dans les restaurants traditionnels, en particulier lors des repas kaiseki de saison.

    Kinpira Udo

    Une préparation poêlée, similaire au kinpira de bardane : les tiges coupées en julienne sont sautées à l’huile de sésame, assaisonnées de sauce soja, mirin et flocons de piment. Cette méthode révèle la capacité du udo à absorber les saveurs tout en gardant son croquant. Les variantes modernes ajoutent souvent sucre et saké pour un glaçage doux-salé irrésistible avec du riz ou des poissons grillés. La version kinpira est populaire dans la cuisine familiale et dans les bentôs traditionnels.

    Udo to Shimi Daikon no Donkoro-ni (うどと凍み大根のどんころ煮)

    Ce plat de la préfecture de Yamagata met en scène des tranches de udo mijotées doucement avec du radis séché et congelé (凍み大根) dans un bouillon doux-savoureux, pour un mijoté réconfortant dégusté à la fin du printemps. Considéré comme un plat familial typique des « saveurs de fin de printemps » (« 晩春の味 »), il illustre comment le udo compose des mets plus copieux. L’association de la délicatesse du udo avec la générosité du radis donne un équilibre parfait de textures et de goûts.

    Autres préparations traditionnelles

    Le udo est aussi utilisé de plusieurs autres manières traditionnelles :

    • Bouilli et assaisonné : Blanchi brièvement, puis assaisonné de vinaigre, graines de sésame et miso dans une salade froide
    • Udo au ponzu : Tranches servies avec ponzu (sauce soja-agrume) en entrée rafraîchissante
    • Pâte de miso (Udo-no-Tororo-Miso) : Bourgeons hachés incorporés à du miso, sucre et saké, utilisé en condiment sur le riz ou poissons grillés
    • Salade crue : Udo émincé finement assaisonné d’huile de sésame et vinaigre pour une salade croquante
    • Mariné : Conservé dans le vinaigre ou le sel pour créer un condiment acidulé

    Innovations culinaires modernes

    Si le udo reste profondément ancré dans la tradition, chefs et cuisiniers amateurs l’intègrent aujourd’hui dans de nouvelles recettes. Un exemple notable est le « Seri to Udo no Keema Curry » (せりとうどのキーマカレー), un plat fusion où persil japonais (seri) et udo s’invitent dans un keema curry délicatement épicé. Cette approche montre comment des légumes anciens s’intègrent dans des cuisines internationales tout en conservant leur identité et spécificités locales.

    Au gré de mes explorations culinaires au Japon, j’ai aussi croisé le udo dans des plats fusion – pâtes, risotto, voire en garniture de créations modernes inspirées de classiques. Parmi ces préparations :

    • Sauté à l’ail : Rondelles fines sautées dans l’huile d’olive et l’ail, finition au zeste de citron
    • Risotto au udo : Tiges coupées en petits dés dans une base crémeuse de risotto
    • Udo mariné : Tranches fines mises en saumure de vinaigre de riz et sucre pour un pickle croquant
    • Sushi au udo : Fines tranches fraîches en garniture de nigiri ou rouleau maki

    Cette polyvalence démontre l’adaptabilité du légume et la créativité des chefs japonais qui trouvent sans cesse de nouvelles façons de valoriser des produits traditionnels dans des créations contemporaines.

    Apparence et profil gustatif

    Les caractéristiques visuelles et aromatiques du udo en font un ingrédient phare du printemps dans la cuisine japonaise. Les tiges mesurent généralement 30 à 60 cm de long, 1,5 à 3 cm de diamètre ; les jeunes pousses font 3 à 6 cm. La couleur va du blanc éclatant à vert pâle une fois pelé, les pousses étant blanches aux pointes verdâtres. La texture extérieure est lisse, la peau fibreuse se retire avant dégustation, livrant un cœur croquant.

    Sa structure interne est fascinante – le udo présente un cœur creux, tubulaire, ce qui le rend léger mais ferme. Sa chair, composée de moelle dense et de fibres à peine perceptibles, contribue à son croquant si particulier. Cette structure creuse lui confère son croquant typique et fait du udo un vrai plaisir à déguster.

    Son profil gustatif est unique, décrit comme un mélange d’asperge douce, de céleri, d’artichaut et de notes herbacées typiquement japonaises. Cru, il dégage un arôme frais, légèrement amer et sucré en bouche. Cuit, l’amertume s’adoucit et on retrouve la note herbacée subtile. Mais c’est surtout la texture qui est remarquable – ferme mais tendre, croquante rappelant celle du céleri ou des jeunes pousses de bambou.

    Je décris souvent le udo à mes amis comme aussi croquant que le céleri mais avec une saveur plus délicate et nuancée, typiquement japonaise. C’est cette combinaison unique texture-goût qui en fait un ingrédient si précieux de la cuisine japonaise. Sa forte teneur en eau donne une impression juteuse à la mastication, procurant une expérience à la fois rafraîchissante et consistante.

    Saison, disponibilité et choix

    Le udo est une vraie délicatesse saisonnière, disponible uniquement pendant une courte période au printemps. Sa saison de pointe court de mars à mai, les premières pousses apparaissant fin février dans les régions chaudes. Cette rareté lui confère tout son attrait et en fait un mets particulièrement attendu lors d’un voyage printanier au Japon. Ce caractère saisonnier est profondément lié à la notion japonaise de « 旬 » (shun), c’est-à-dire la pleine saisonnalité.

    Pour bien choisir un udo, préférez une tige ferme, sans tache, bien blanche et non flétrie. Elle doit être croquante, fraîche au toucher, d’aspect lisse sans décoloration. Évitez toute tige molle ou sombre, signe de vieillesse ou d’altération. Les plus beaux spécimens auront souvent une légère brillance et une bonne densité au toucher, indice d’une haute teneur en eau.

    Le udo se déguste idéalement cru ou juste blanchi pour en apprécier toute la saveur. Trop cuit, il perd sa texture et son parfum. Les préparations traditionnelles sont conçues pour préserver ses qualités naturelles et sublimer son goût. Pour la conservation, il suffit d’envelopper les tiges fraîches dans un papier humide, dans un sac plastique au frigo, à consommer sous 3 à 5 jours.

    Où trouver le udo lors d’un voyage au Japon

    Pour les voyageurs de printemps au Japon, il existe de nombreuses façons de découvrir le udo sous toutes ses formes. Que vous soyez tenté par la cueillette, la dégustation au restaurant ou les marchés, vous aurez l’embarras du choix dans tout le pays pour expérimenter cette spécialité saisonnière.

    Sorties cueillette et expéditions

    Plusieurs régions du Japon proposent des sorties cueillette encadrées où l’on apprend à repérer et récolter le udo en compagnie de guides. Le programme « 里山散策&山菜収穫 » de Mishima dans la préfecture de Fukushima est particulièrement prisé, avec des balades et récoltes guidées de mars à mai. Ces expériences permettent une approche pratique et une vraie immersion dans la culture alimentaire japonaise.

    La ville de Hidaka à Saitama promeut également son udo par divers programmes et ventes à la ferme lors de la saison. Souvent, ces expériences incluent démonstrations culinaires et dégustations, idéales pour s’initier aussi bien à la dimension culturelle qu’aux saveurs de saison.

    Marchés traditionnels et vendeurs locaux

    Sur les marchés traditionnels de Tokyo, comme Asakusa ou Tsukiji (partie extérieure), des vendeurs spécialisés proposent du udo frais au printemps. Ces marchés sont parfaits pour voir le légume brut et échanger avec des marchands experts sur ses méthodes de préparation. Les marchés paysans de Yamagata offrent des variétés locales lors des premiers festivals printaniers, donnant l’occasion de goûter également à d’autres produits de saison et plats à base de udo.

    Les stands routiers (michi no eki) dans des régions comme Aomori Nanbu ou Mishima à Fukushima vendent des bottes de udo fraîchement récolté au cours du printemps. Ces petits producteurs garantissent souvent la meilleure qualité, issue de champs voisins cueillis le matin même.

    Restaurants et auberges traditionnelles

    Les restaurants traditionnels et ryōtei (auberges haut de gamme) mettent le udo à l’honneur dans leurs menus de printemps. Ils le préparent selon les méthodes classiques, souvent dans des repas kaiseki multi-services mettant les ingrédients de la saison en valeur. Plusieurs auberges rurales (minshuku) et ateliers de cuisine du Tohoku et du Kantō suggèrent même des stages pratiques autour du tempura et du kinpira udo – mariant dégustation et apprentissage.

    Lors de ces repas, il est courant d’exprimer sa reconnaissance pour les ingrédients saisonniers. Un simple « 旬の味をありがとうございます » (« merci pour les saveurs de saison ») montre du respect envers le chef et la culture du manger de saison. Beaucoup de ces adresses proposent d’ailleurs des menus printaniers spéciaux qui mettent en vedette le udo et d’autres légumes, offrant ainsi tout le panorama gustatif du Japon au printemps.

    Festivals et événements

    Les Sansai Matsuri (山菜祭り) des préfectures de Yamagata et Niigata invitent à découvrir le udo sous forme de dégustations et démonstrations culinaires en avril. Ces festivals sont idéaux pour apprécier le udo sous différentes formes, tout en s’informant sur la culture des légumes de saison au Japon. Souvent organisés dans les marchés ou centres communautaires, ils sont facilement accessibles aux voyageurs et locaux.

    Au programme : concours de cuisine, spectacles musicaux traditionnels, ateliers sur la cueillette raisonnée. C’est une expérience familiale, parfaite pour s’immerger dans la convivialité et la dimension collective de la gastronomie de saison.

    Bienfaits et valeur nutritionnelle

    À l’instar de nombreux légumes japonais traditionnels, le udo apporte de multiples bienfaits en plus de son attrait culinaire. Il est pauvre en calories, riche en fibres, et sa consommation est idéale pour les repas de printemps. On y trouve diverses vitamines et minéraux favorables à la santé, telle la vitamine C, le potassium, ainsi que des antioxydants.

    Sa forte teneur en eau en fait un aliment particulièrement désaltérant au printemps, et son croquant donne une impression de satiété. Les formats traditionnels, faisant appel à une cuisson courte voire nulle, permettent de conserver un maximum de nutriments. En médecine japonaise, le udo est réputé pour ses vertus rafraîchissantes et consommé dès la saison chaude pour accompagner le corps lors du changement climatique.

    Cette approche saisonnière du bien-être s’intègre dans la vision holistique du lien alimentation–santé au Japon. L’association de bénéfices nutritionnels et de portée symbolique fait du udo non seulement un délice, mais aussi un symbole du lien entre gastronomie, santé et rythmes de la nature dans la culture japonaise.

    Le udo incarne à merveille la rencontre entre la tradition, la saisonnalité et l’art culinaire qui rend la cuisine japonaise si unique. Depuis ses méthodes de culture originales jusqu’à son profil délicat, ce légume du printemps vous ouvre une fenêtre sur l’amour japonais pour les ingrédients de saison et le respect des traditions.

    Dégusté simplement en salade miso-vinaigrée ou dans un menu kaiseki élaboré, le udo concentre cet équilibre subtil de saveurs et de textures si cher à la cuisine japonaise. Sa rareté saisonnière le rend d’autant plus précieux, rappelant l’importance de savourer chaque aliment à son apogée.

    Pour les voyageurs du printemps, partir à la découverte des plats de udo offre non seulement une aventure gustative, mais aussi une immersion culturelle. C’est l’occasion d’entrer en contact avec les traditions agricoles japonaises, les rythmes saisonniers et ce profond respect des ingrédients qui caractérise la culture alimentaire locale. Entre cueillettes à Fukushima et marchés à Tokyo, mille façons existent de découvrir ce légume remarquable et de s’initier à l’art du manger de saison japonais.

    Avez-vous déjà goûté au udo lors d’un séjour au Japon, ou projetez-vous de le découvrir au printemps prochain ? Partagez votre expérience de ce légume unique dans les commentaires ci-dessous !

    Si vous souhaitez explorer d’autres ingrédients traditionnels et leur portée culturelle, n’hésitez pas à consulter nos autres articles sur les légumes japonais et la culture alimentaire japonaise. Chaque ingrédient a son histoire et sa place dans le riche patrimoine culinaire du Japon.

    Sources:

    1. Food Sake Tokyo (angl.): https://www.foodsaketokyo.com/2016/03/24/japanese-...
    2. Site officiel du gouvernement japonais (jap.): https://www.maff.go.jp/j/keikaku/syokubunka/k_ryou...
    3. Site officiel de la ville de Hidaka (jap.): https://www.city.hidaka.lg.jp/soshiki/shiminseikat...
    4. Food Sake Tokyo (angl.): https://foodsaketokyo.com/2016/03/24/japanese-spri...
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